La Procrastination, l’art de tout repousser au lendemain
(John Perry)
Je vais partager dans cet article quelques principes et compétences développés en lisant le livre de John Perry, “La Procrastination, l’art de tout repousser au lendemain”. Je les applique désormais dans ma vie quotidienne, régulièrement, occasionnellement ou pire quand l’humeur est propice à procrastiner.
Je vous invite à partager tranquillement cette petite balade bienveillante sur les sentiers de la Procrastination structurée ou comment perfectionner son art de tout reporter au lendemain pour devenir plus efficace.

Le livre est disponible dans toutes les bonnes librairies où vous avez l’habitude d’aller.
La procrastination : L’art de reporter au lendemain de John Perry
Quelques mots sur l’auteur. John Perry est un philosophe américain, professeur à l’université de Stanford en Californie. Il se définit lui même comme un “procrastinateur structuré”, capable d’accomplir beaucoup de choses tout en négligeant d’en accomplir beaucoup d’autres. Il a reçu en 2011 pour cet ouvrage humoristique sur la procrastination, le prix “Ig Nobel” en littérature qui récompensent les découvertes insolites (1).
Ce que j’ai appris :
A travers sa riche expérience professionnelle, John Perry nous démontre avec humour qu’utiliser en pleine conscience notre tendance à procrastiner, peut devenir un “levier”,et peut être même un “atout” pour réussir sa vie professionnelle, être reconnu pour ses compétences, développer son réseau relationnel, partager des projets inspirants,…. La recette du la Procrastination Structurée est en fin de compte un cocktail subtil et original entre beaucoup d’action ou d’agitation, efficacité dans l’urgence, réactivité, un peu de mauvaise fois, et beaucoup de sympathie et d’empathie !
la procrastination structurée ou comment se faire se passer pour un bourreau de travail efficace et productif.
les étapes à respecter pour transformer sa procrastination compulsive en stratégie de réussite
- Classez par ordre d’importance les taches à faire
- Commencez à noter les plus urgentes et importantes
- Inscrivez ensuite les taches incontournables ou les autres taches moins importantes (pour le moment) qui vous occuperons de toute façon.
- Réalisez les taches de l’étape 3 . Cela prouvera au reste du monde que vous agissez tout en vous soulageant des remords ne pas faire les priorités.
- Trouver des excuses pour ceux qui attendent après vous (le procrastinateur est expert en ce domaine) pour expliquer pourquoi la tache prioritaire n’est pas encore faite. Mais qu’elle le sera bientôt,…
- La plupart du temps, la tache repoussée jusqu’à l’ultime limite d’acceptabilité, sera au final accomplie par un non procrastinateur, toujours à l’heure dans l’exécution de ses missions. Quelque soit le retard, achevez toujours un travail impliquant d’autres personnes.
Ce que j’ai appris : Perfectionniste tu es ou tu crois être, procrastinateur tu restes !
Pour ma part, je ne me suis jamais cru perfectionnisme même si j’ai rêvé d’accomplir des choses parfaites qui auraient méritées l’admiration et la reconnaissance de tous. Au contraire, prendre conscience de toutes les actions à faire pour accomplir un travail parfait puis les ignorer, me pousse alors à procrastiner vers d’autres taches moins contraignantes.
Pour le procrastinateur qui se croit perfectionniste, c’est la peur de ne pas rendre un travail parfait et ainsi décevoir les autres ou se décevoir lui, qui l’incite à remettre à plus tard et au final à ne pas terminer.
S’inspirant des services d’urgence des hôpitaux, John Perry propose de traiter en priorité les choses qui sont urgentes mais pas désespérées et puis celles faciles à traiter. Celles vraiment urgentes, importantes nécessitant un engagement sans faille seront alors procrastinées.
Principe 1 : Procrastination et Perfectionnisme
Principe 2 :
Faire une liste des choses à faire qui soient de moindre importance et faciles à réaliser.
Ce que j’ai appris est évidement contraire à tous les bons principes d’efficacité, de productivité et d’accomplissement de taches prioritaires.
Mais, c’est tellement plus réconfortant d’inscrire tous les jours sur sa liste des choses à faire celles qui seront accomplis de toute façon ou qui nécessitent très peu d’effort :
- Les habitudes (petit déjeuner, se préparer,…),
- Les taches pour s’occuper (ranger son bureau au lieu de rédiger l’article à terminer avant 18h, surfer sur internet au lieu de ranger son bureau, appeler un ami à 10h du matin pour prendre des nouvelles,…),
- celles qu’on ne ne doit pas faire (regarder sa série TV en plein milieu de la journée, passer du temps sur Facebook sans objectif précis,…),…
John Perry propose une astuce efficace pour avancer une tache importante que nous procrastinons en permanence : La décomposer en toutes petites étapes facile à atteindre avec un minimum de volonté et procurant un maximum de satisfaction.
Ce que j’ai appris :
Nous, procrastinateurs avons tendance à ressentir une certaine mélancolie incitant notre mental à flotter libre au dessus des nuages plutôt que rester concentré sur le moment présent (et la tache à faire).
John Perry conseille d’utiliser la musique pour passer à l’action. Attention, le fait même de choisir les morceaux pour nous motiver, peut devenir source de procrastination si à la place, nous décidons alors de ranger CD, dossiers musicaux ou PIRE surfer les sites (légaux) pour chercher la fameuse musique !
Petite astuce, la sélection d’une dizaine de chansons peut faire l’objet d’une tache planifiée dans votre To DO List (positionné en 4ème ou 5ème rang non urgent et important)
Principe 3 : La musique, une aide précieuse pour démarrer ou rester dans l’action
Principe 4 : Utiliser l’ordinateur comme un formidable outil de Procrastination Structurée. Attention aux effets pervers !
Ce que j’ai appris, tout en le sachant déjà en raison de ma propre et déjà très riche expérience d’informaticien amateur éclairé :
L’ordinateur est un outil qui renforce tous les effets positifs ou négatifs à procrastiner : (liste non exhaustive)
- Envoi au tout, tout, tout dernier moment du mail ou dossier avant la dernière minute de l’ultime échéance fixée désespérément par le destinataire à bout de nerfs.
- Toutes ces belles distractions (Boites E-mail, sites internet, moteurs de recherche, E-boutique,…) accessibles en un clic pour flâner inutilement sans bouger le C.. , pardon, le fessier de son siège,…
- N’hésitez surtout pas à demander les factures électroniques avec prélèvement automatique. Si vous n’en voyez pas les avantages immédiat, c’est que vous n’êtes pas procrastinateur !
Je vous présenterai dans le prochain article, résumé du livre, l’ensemble des autres avantages et inconvénients pour le procrastinateur, de l’ordinateur. Soyez patient,…
J’ai compris que le rangement à l’horizontale est peut-être ou surement une différence majeure sinon physiologique entre le procrastinateur et le non procrastinateur qui range bien consciencieusement à la verticale.
Je retrouve dans le descriptif de son bureau et du mobilier avoisinant la vision de mon propre espace de travail. Il est constitué de dossiers bien répertoriés étalés à l’horizontale pour je puisse avoir un aperçu le plus complet possible de tout ce que j’ai à faire, ou déjà fait ou que je ne ferais jamais.
John Perry imagine alors le mobilier parfait ; plateau rotatif de 4m de diamètre sur lequel il pourrait posé et trié arbitrairement par lettre alphabétique les documents, livres et autres projets à traiter.
Principe 5 : Le pouvoir créatif du rangement vertical
Ressources
(1) Wikipédia : Prix Ig-Nobel